L’utilisation du compost

Comment savoir si votre compost est mur et prêt à être utilisé ?

Pour obtenir un compost mûr, il faut en général entre 6 et 9 mois de compostage. Il a alors un aspect de terre homogène, une couleur brun-noir, il ne chauffe plus et a une bonne odeur de sous-bois.

Pour être sur que votre compost est mûr, vous pouvez réaliser le test du cresson. Les graines de cresson sont en effet très sensibles et ne pousseront pas ou moins bien dans un compost encore jeune. On utilise en général le cresson alénois pour réaliser ce test :

–  Semer dans un pot rempli de terre une dizaine de graine de cresson. Arrosez.

–  Faites de même dans un deuxième pot  contenant du compost. Arrosez.

– Arrosez régulièrement pour éviter que vos semis ne se dessèchent.

–  Au bout d’une semaine comparez les deux pots. Si les graines dans le compost n’ont pas germé ou que les plantules sont moins développées que dans le pot contenant la terre (observez aussi les racines pour les comparer), c’est que le compost n’est pas assez mur ; si elles ont bien germées et se sont bien développées, c’est que le compost est mur.

 cresson

 De:Benutzer:Rainer Zenz [GFDL (http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html)

Comment utiliser votre compost ?

Si votre compost est mur, vous pouvez l’utiliser sans précautions particulières :

–  Pour rempoter vos plantes d’intérieur : Tamisez préalablement le compost pour qu’il soit bien fin et mélangez-le avec de la terre (1/3 de compost pour 2/3 de terre).

Attention ! Certaines plantes, comme les plantes grasses ou les cactus qui poussent habituellement sur des sols pauvres n’apprécient pas le compost.

– Il peut être épandu au pied des arbres, arbustes et haies : épandez-le et égalisez au râteau puis incorporer le dans les premiers centimètres du sol en griffant la terre (attention à ne pas enfouir trop profondément le compost  dans le sol)

–  Pour le potager : certaines plantes potagères l’apprécient particulièrement, comme les solanacées (tomates, aubergines, pomme de terre) ou les cucurbitacées (courgettes, concombres, courges, melons etc.) ou encore les fraisiers, poireaux, asperges…

Mélanger un peu de compost (environ 20 %) avec la terre des trous de plantation des légumes exigeants (attention il faut qu’il soit bien mur).

Vous pouvez également l’épandre en surface entre les rangs ou au pied des plantes.

Attention ! Certaines plantes n’ont pas besoin de compost, voire ne le supporte pas : ail, oignon, échalote, choux, radis, plantes aromatiques.

– Pour réaliser des semis : mélanger 1/3 de sable, 1/3 de terre et 1/3 de compost bien mur. Le mélange doit être très fin pour permettre aux racines de se développer, il faut donc  tamiser soigneusement le compost et la terre avant de semer.

Un compost jeune, demi-mur peut également être utilisé, mais il faudra veiller à prendre quelques précautions.  Il est surtout important qu’il ne soit pas incorporé à la terre, car, encore « actif » il peut nuire aux racines des plantes (ce compost va encore évoluer et poursuivre sa transformation en humus, contrairement à un compost mur, qui est stable).

– un compost frais peut être épandu sur un sol nu  (mais pas enfoui), on attendra alors un mois avant d’y réaliser des plantations. Épandez-le de préférence au printemps ou en automne, périodes ou les vers de terre sont les plus actifs, ils poursuivront le processus de dégradation et le mélangeront petit à petit à la terre.