Du compost pour lutter contre le rechauffement climatique

En cette année de COP21, intéressons-nous à l’effet du compost dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre :
John Wick, agriculteur à Nicasio, un bourg bucolique à 20 kilomètres du Golden Gate Bridge en Californie étudie depuis plusieurs années les effets du compost sur les herbages de ses élevages et les résultats, établis avec l’aide de chercheurs de l’Université de Californie à Berkeley, sont sidérants. Une couche de 1,5 centimètre sur 15 hectares tests, accompagnée de culture de plantes pérennes et du pâturage ordonné de bovins, transforme l’herbe en dévoreuse du CO2 de l’atmosphère. “En une application, vous multipliez pendant des décennies la capacité de stockage de carbone du sol », professe-t-il. « Cette méthode permettrait à l’agriculture, qui est l’un des secteurs les plus émetteur de gaz à effet de serre, de contribuer de manière spectaculaire à résoudre la crise du réchauffement planétaire, sans bouleverser nos modes de vie.”
Grâce au compost, le sol est enrichi en nutriments et contient plus de micro organismes et de champignons. En outre, il retient mieux l’humidité, et tout cela permet un accroissement de la biomasse sur les parcelles enrichies. Les plantes se développent plus rapidement et plus amplement, elles “capturent” donc plus de carbone par le mécanisme bien connu de la photosynthèse.
En extrapolant ces données, les chercheurs ont calculé que l’épandage de compost sur 5% des pâturages de l’Etat de Californie pourrait emmagasiner l’équivalent d’un an d’émissions de gaz à effet de serre provenant des industries agricoles et forestières de la Californie. Enfin, l’étude portait sur 3 années, mais il semble que les effets bénéfiques d’un seul épandage de compost se vérifient année après année, montrant que cette méthode de ré-enrichissement du sol est un investissement rentable sur le long terme. Au niveau mondial, l’impact pourrait donc être considérable, sachant que 30 à 50% des terres sont des pâturages.

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Le dioxyde de carbone absorbé par l’herbe grâce à la photosynthèse est séquestré dans les racines et la terre qui les entourent. La couche de compost augmente la quantité de carbone absorbée par les plantes, par rapport à la quantité relachée dans l’atmosphère. Illustration de Bay Nature, adaptée de Whendee Silver, UC Berkeley

(Source Zerowastefrance.org)
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